Les Voiles

I -   Évolution historique


Si les premières voiles étaient carrées ou rectangulaire (Nombre de traces de bateaux égyptiens ont été retrouvées en archéologie) c'est parce qu'elles constituaient une annexe aux rames, et ne pouvaient donc servir qu'en vent arrière : le bateau était donc poussé par le vent qui soufflait dans cette voile de lin : un exemplaire de ce type de voile égyptienne est d'ailleurs exposée au musée des tissus de Lyon.

Les drakkars étaient de même propulsés par des voiles rectangulaires en complément de rameurs.

Les marins successifs autour de la méditerranée constateront qu'en orientant différemment cette voile, elle pouvait propulser le navire. Ces marins ont commencé à louvoyer au gré du vent. En quittant le vent arrière, ils réceptionnent désormais le vent sur le coté arrière : le vent glisse alors entre les voiles : on parle d'écoulement laminaire : c'est le début de la propulsion par le vent.

Les historiens reconnaissent qu'il faut attendre l'Antiquité, vers le IXème siècle pour voir apparaître les premières voiles triangulaires plus facilement manipulables que celles rectangulaires pour remonter au vent.

Puis il y eut une période (18ème, 19èmesiècle) où la forme de la voile fut la même pour le pêcheur que pour le navigateur.

Avec l'évolution technologique de ces dernières décennies, on constate une progression fulgurante qui n'est toujours pas aboutie : pour plus de vitesse, de performance, de résistance.

Désormais, les voiles ne sont plus identiques mais sont au contraire adaptées pour chaque domaine d'utilisation, avec nombre de spécialités, c'est pourquoi les voiles peuvent différer énormément (course côtière, offshore...) alors que la pêche quant à elle ne se fait plus en bateau à voile qu'en de rares zones géographiques : le moteur l'ayant remplacée.

Aujourd'hui les voiles ne sont donc utilisés que pour le sport et loisir.

La compétition sportive a servi de laboratoire pour trouver de nouvelles performances techniques avec des allers retours entre découverte artisanale et production industrielle dont l'essor revient à des navigateurs remarquables tels que Eric Tabarly, ou de grands architectes naval.

Ils ont contribué à l'émergence de nouveaux pôles de compétence apparus, notamment en France. Notre pays est en effet devenu un leader mondial dans ce domaine nautique.



Rappels


Selon le cap du navire, et la direction du vent, une voile est plus avantageuse que d'autres et des réglages seront nécessaires, ceci afin d'avancer plus ou moins vite.

Nous pouvons répartir les voiles dans deux classes : les voiles de portant et les voiles de près.

On appelle le portant, le vent venant de l'arrière du navire (de 100° à 170° avec 0° le nez du voilier face au vent).

Le près est une allure où le nez du navire est proche (près) du vent.


Ce schéma provenant de Navalaction-france.com, nous informe sur toutes les allures possible d'un voilier, en fonction de la direction du vent.

Il est important de noter à ce stade que selon chaque « allure » - c'est à dire l'angle que fait le voilier avec le lit du vent - les forces et les résistances sont différentes et par conséquent la localisation des points de résistance et de tension de la voile varient.




II -  Différentes voiles d'avant


Le Tourmentin

Le J3

Le J2

Le J1

Le Petit Gennaker

Le Grand Gennaker

Le Spinnaker

Le Tourmentin est petite voile d'avant, utiliser dans tempête afin d'avancer un minimum.













Le J3 (ou le Foc ORC), est une voile d'avant de près et de tempête. L'avantage de cette voile c'est qu'on peut la combiner avec une autre plus grande voile afin de gagner en surface de voilure et être plus performant. Même au portant, cette voile peut être utilisée. Une sorte de "fait-tout". Dons très souvent les skipper la laissent en l'air. C'est une  voile plate.



Le J2 (ou la trinquette) est la seule voile d'avant  toujours à poste. C'est à dire qu'elle est toujours hissée. Mais si les marins ne veulent pas l'utiliser, ils l'enroule (à l'aide d'un enrouleur) et ainsi elle reste hissée mais enroulée autour d'un cable nommé étai. C'est une voile plutôt plate et très polyvalente avec une large plage d'utilisation, de 45 à 110/120 degrés du vent, voire même parfois au portant dans la brise. Le J2 fait environ 100 mètres carrés. 



Le J1 (ou le Solent), est installé sur le plus grand étai (allant de la tête de mât jusqu'à l'étrave (l'avant du bateau). Son utilisation est davantage prévu pour du près, mais il peut être creuser afin de l'utiliser au portant (jusqu'à 120 voire 130° du vent). C'est une voile plate.



Le petit Gennaker, même s'il est prénommé "petit", il fait tout de même 200 mètres carrés. Il est utilisé majoritairement pour le portant, quand le vent forcit. Il est amuré sur le bout dehors et arrive juste au dessus du J2. Il peut aussi avoir une utilisation pour lofer (serrer le vent) dans le petit temps et ainsi ça devient un code zéro. Avant nous avions un Code Zéro à part, pour cette utilisation. Le côté bénéfique de la limitation des voiles est que nous commençons à avoir des voiles qui ont une double utilisation. C'est une voile de portant.





Le grand Gennaker, est une voile de 300m2, et est utilisée pour le portant, avec un vent venant de 120 à 160°. Elle s'enroule sur un emmagasineur (enrouleur), contrairement au spinnaker, ce qui facilite son utilisation, et donc les manoeuvres. C'est une voile de portant.





Le Spinnaker, fait aussi parti des 3 voiles de portants.C'est la plus grosse voile du voilier. Elle peut atteindre jusqu'à 400m2 pour les plus gros. Elle est utilisée par petit temps, car son utilisation est complexe et peut devenir dangereuse ( du fait de sa grande superficie, le elle peut etre en "survent" et peut coucher le bateau .)  Elle est amurée sur le bout-dehors et est vraiment utilisée pour le vent venant de l'arrière du navire. C'est une voile de portant.


TPE LYCEE ST VINCENT
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