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En admettant que dans une certaine mesure, le souci financier n'existe pas en compétition, on comprend bien l'intérêt qu'ont les ingénieurs à utiliser des voiles rigides. En particulier sur des courses de courte durée avec des conditions météorologiques relativement constantes permettant de conserver la voilure tout au long de la course (America's Cup = 20min). En revanche, cela n'est pas possible sur des courses transatlantiques par exemple.

Si on synthétise les types de voiles avec les typologie de matériaux, on peut retenir que :

• La toile de grand voile, voile principale, ou le tourmentin que l'on sort quant à lui en tempête, doit être très solides, tous deux sont composés d'un matériau en fort grammage car très sollicités, ils sont souvent fabriqués en dacron.
• La toile de génois doit rester relativement solide car elle vient en appui de la grand voile mais plus légère, alors on utilise un grammage moyen. Souvent composés en Mylar, Kevlar ou Carbone, on peut les distinguer par leurs quadrillages, parfois par leurs rayures.
• Le Gennaker doit quant à lui rester souple, un grammage fin est attendu.
• Le Spinnaker doit être léger, il est en nylon ou polyester il est donc composé d'un grammage fin.

Alors même que les bateaux à voile existent depuis des millénaires, ce n'est que depuis ces cinq à sept décennies que l'on assiste très régulièrement à des records permanents qui se succèdent dans des compétitions individuelles ou collectives, à l'occasion de régates les plus remarquables les unes que les autres.

Route du Rhum, Vendée Globe, Volvo Ocean Race, Trophée Jules Verne, Solitaire du Figaro ou Coupe de l'America pour ne citer que les plus célèbres, chaque millésime apporte son record.

Il convient cependant de rappeler que l'enjeu de performance dans la voile aujourd'hui est complémentaire des enjeux relatifs aux coques.

Le plus gros bond technologique (et le plus grand changement) dans la voile ces dernières années ne se passe pas seulement dans les voiles ni même dans la coque mais sous l'eau avec l'apparition des foils*.

*Les foils sont des ailes profilées fixées de part et d'autre de la coque, qui avec la vitesse, permet de créer une force de portance à son support (connus sous le nom de bateaux volants).

Ces nouveaux foils ont impacté la voile : vitesse, puissance et résistance doivent se répondre. Ainsi les ailes rigides ont été développées : elles ont apporté de la puissance développée mais elles sont beaucoup plus lourdes, elles sont donc beaucoup plus difficiles à gérer.

Le développement récent des fibres synthétiques présentent beaucoup d'avantages par rapport aux fibres naturelles : elles sont plus solides, plus résistantes aux ultraviolets, plus légères, moins déformable, plus facile d'utilisation, mais elles sont aussi beaucoup plus cher.

Nous retrouverons aussi une meilleure rigidité, souplesse, élasticité, et différents atouts, mais en prenant toujours en compte les contraintes. On va donc essayer de trouver le meilleur compromis en fonction de son mode de navigation.

Aujourd'hui, nous connaissons de nombreux matériaux très performants en conséquence les marins ne s'attardent plus exclusivement sur les matériaux d'une voile, mais plus particulièrement sur les techniques de tissage, les façons d'assembler ces matériaux. Et pour cela ils se tournent à nouveau vers les chantiers artisanaux pour espérer passer un nouveau cap technologique. Mais bien entendu, ils restent toujours sensibles aux enjeux de recherche sur les matériaux.

Les textiles et les composites constituent donc un gros domaine de développement aujourd'hui : on parle désormais de technologie et génie des matériaux principalement.

Toute somme, les enjeux de performances sont bien d'actualité et vont occuper encore les décennies qui viennent.